Johanna D.

Vous dites que vous avez choisi Fos et qu’il n’y a pas d’alternative. Pas d’alternative technique ? Politique ?
Si d’autres endroits sont possibles pourquoi ne pas les envisager ? les présenter ?

Nous vous remercions pour votre participation à la concertation. 

Le site d’implantation de Fos-sur-Mer a été choisi en alternative à d’autres sites envisagés par CARBON. Comme évoqué lors de la réunion publique thématique sur l’environnement et la biodiversité, une quinzaine de sites ont été étudiés en France dont 5 qui ont fait l’objet d’études de préfaisabilités approfondies.  

Le terrain envisagé sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer réunit toutes les conditions optimales pour accueillir le projet de la giga-usine à savoir : la possibilité du raccordement électrique, l’alimentation en eau, les performances logistiques (voie ferrée, fluviale et maritime), l’attractivité du bassin d’emploi, les synergies potentielles avec les acteurs industriels locaux, l’appétence du territoire d’implantation, en particulier intérêt des collectivités territoriales.

La mobilisation de l’État, des collectivités territoriales et des institutions (notamment la Région, la Métropole, le Département, le Grand port, les communes…) ont permis une dynamique collective très favorable pour l’accueil et le développement du projet. 

À ce jour, CARBON n’envisage pas d’alternative à ce choix puisque les critères évoqués ci-dessus constituent un optimum pour l’implantation de la giga-usine. 

Johanna D.

Vous ne laissez que peu de temps à cette concertation alors que ce type de projets est nouveau et compliqué à comprendre. 1 mois sans compter les vacances je pense messieurs les industriels que nous les habitants nous méritons plus de respect !

Nous vous remercions pour votre participation à la concertation. 

Olivier B.

1 – Sur le principe :
La France et l’Europe sont engagés dans une démarche forte de développement des sources d’énergie décarbonées. De plus, RTE prévoit un retournement de la tendance de consommation d’électricité en France : les prochaines années/décennies seraient parquées par une augmentation de la consommation d’énergie, alors que la tendance était baissière jusqu’à maintenant. Ainsi, toute les sources d’énergie décarbonées seront nécessaires; actuellement, aucune technologie ne peut nous apporter à elle seule suffisamment d’énergie décarbonée. J’ai donc un avis hautement positif sur la mise en place d’un outil de production de panneaux photovoltaïques et/ou de leurs constituants : c’est un moyen nécessaire pour atteindre nos objectifs rappelés ci dessus, puisqu’il permettent une production d’énergie décarbonée.
2 – Sur l’emplacement :
a) Emploi/économie : La zone de Fos est une zone industrielle majeure en France et a fortiori dans la région. Elle est constituée d’industrie vieillissante (raffineries (4 historiquement), sidérurgie à hauts fourneaux – dont les effectifs baissent inéluctablement ); c’est important pour l’emploi dans la région de prévoir le renouveau industriel (qui plus est vertueux) de cette zone (symboliquement moins de raffinerie pour plus de photovoltaïque).
b) Efficacité énergétique : Bien que les pays du nord de l’Europe soient en avance sur les pays du sud concernant le développement des énergies renouvelables, il semble bien plus pertinent de poser des panneaux photovoltaïques dans le Sud que dans le Nord : plus d’exposition au soleil, notamment lorsque l’on a le plus besoin : en hiver. Avoir une usine au coeur de ce bassin paraît donc pertinent : proximité producteur/consommateur.
c) Chemin de fer : Cela n’apparaît pas sur les vues d’artistes, mais il me semble crucial de relier l’usine au chemin de fer qui dessert bien la zone de Fos : si c’est une « Giga » usine, alors une production de masse sera réalisée et la train est le seul mode de transport terrestre de masse pertinent (décongestion des routes, décarbonation du transport, sécurité des convois). Par ailleurs je rejoins la proposition de Maximilien P. : la connexion au rail pourrait servir aussi pour les travailleurs.
Cette implantation à Fos est une chance pour la région : une industrie d’avenir, au coeur du bassin de consommation pertinent.
3 – Ressources
L’entreprise a besoin d’énergie et d’eau notamment. La région est sèche, mais paradoxalement, le rhône apporte une important et stable quantité d’eau qui pourra je n’en doute pas servir à l’usine.
Pour l’électricité, la région manque fortement de capacités de production d’électricité. C’est un gros point faible de la région. Pour le long terme il faut développer des capacités production (c’est justement à cela que sert cette usine). Pour le court terme il faut peut être prévoir de renforcer la connexion de la région aux régions productrices (est-ce pour cela que RTE est co-responsable du projet?). Ou engager des économie de consommation sur d’autres consommateurs régionaux. Cette question n’est pas facile à résoudre, mais ne doit pas compromettre Carbon, qui participe justement à la solution de long terme.
La dernière ressource nécessaire est la ressource financière, c’est bien de s’allier à des acteurs locaux comme CMA CGM. En complément du Crowdfunding serait pertinent dans ce projet pour 2 raisons : mesurer l’adhésion des populations à ce projets; intéresser les population à la réussite du projet (comme pour les champs d’éolien). L’adhésion des populations au projet est indispensable, car c’est un projet d’ampleur.

Nous vous remercions pour votre participation à la concertation.

MCTB Golfe de Fos Environnement

QUESTIONS
• Quelle est la chaine de recyclabilité organisée par Carbon, de la production jusqu’à la fin de vie du PV ?

L’usine CARBON a été pensée en intégrant dès l’origine l’enjeu de la recyclabilité́ et le défi de la circularité́, tant pour les flux que pour les matières premières, les matériaux et les produits.

Par exemple, l’usine disposerait d’une boucle d’eau fermée pour le refroidissement des installations (avec seulement une déperdition sous forme de vapeur d’eau lors du passage par les tours aéro-réfrigérantes) et d’un procèdé de traitement, d’épuration et de recyclage qui permettraient notamment de réutiliser 67% de l’eau.

CARBON recyclerait les chutes des lingots de silicium et travaillerait avec ses partenaires sur des processus innovants pour le recyclage des « kerfs » (poussière de silicium) et des cellules en fin de vie.

La question de la recyclabilité́ est prise en compte dès la conception des panneaux photovoltaïques de CARBON. L’enjeu majeur réside dans la récupération du silicium des cellules en fin de vie. Cette opération est couteuse et demande des techniques avancées et complexes.

En France, grâce au concours de SOREN (éco-organisme agréé par les pouvoirs publics pour la collecte et le traitement des panneaux photovoltaïques usagés en France), les panneaux peuvent déjà̀ être recyclés à 95%. Acteur majeur de la filière photovoltaïque, l’éco-organisme collecte et traite les panneaux photovoltaïques en fin de vie en France.  Le recyclage des panneaux solaires s’organise en plusieurs étapes :

> Le cadre en aluminium qui représente 10% du poids total du panneau est séparé du reste du panneau ;

> Les câbles et le boitier électrique sont récupérés et orientés vers d’autres lignes de traitement de déchets adaptées afin que le cuivre soit récupéré́ et revalorisé

>Enfin, les panneaux sont découpés en lamelles permettant ainsi de récupérer le verre, les composites et le silicium. Chaque élément rejoint ensuite une filière de recyclage qui lui est propre.

Plusieurs initiatives sont en cours en Europe et plus particulièrement en France pour améliorer encore la valorisation des panneaux en fin de vie. CARBON échange avec ces sociétés afin de contribuer à cette optimisation de la circularité́ au sein de la filière.

En matière d’approvisionnement, CARBON devrait également se fournir auprès de producteurs de matériaux recyclés, notamment pour l’aluminium

• Quelle quantité de CO² l’usine émettra-t-elle ?

La giga-usine de CARBON serait entièrement électrifiée et tendrait donc vers 0 émission de CO2. Les process de production nécessitent l’usage de gaz spécifiques dont le traitement pourra faire l’objet de rejets résiduels dans l’atmosphère suite à leur passage dans les tours de lavage (absorbeurs-neutraliseurs dits scrubbers), soumis bien entendu à des seuils réglementaires. Le projet permettrait d’éviter 22 millions de tonnes équivalent CO2 sur 10 ans.

Méthodologie retenue pour ce calcul :

La tonne équivalent CO2 est un indice introduit par le GIEC, utilisé pour estimer les émissions de gaz à effet de serre et leur potentiel de réchauffement global. Cette estimation d’émissions évitées sur 10 ans grâce à CARBON est issue du mode de calcul retenu par le Fonds d’innovation de l’Union européenne et repose sur un différentiel entre les émissions évitées grâce à l’intégration des panneaux photovoltaïques produits par CARBON au sein du système électrique sur la période considérée et un scénario référence du mix énergétique. Elle est basée sur une modélisation décennale reposant sur 50% de modules vendus en France, 25% en Europe du Nord et 25% en Europe du Sud, grâce au logiciel de la Commission européenne PVGIS. Cette estimation représente l’équivalent de 93 millions d’allers-retours Paris-Marseille en voiture essence individuelle.

• Carbon présente un projet de 490 000T de produits mais annonce aussi vouloir quadrupler sa production d’ici quelques années ; ces 490 000T correspondent-elles à un début d’activité ou à une vitesse de croisière ?

La giga-usine de CARBON à Fos-sur-Mer serait dimensionnée pour 5 GWc de capacité de production, ce qui correspond effectivement à 490.000 tonnes de marchandises en cumul entrée/sortie sur l’année. Il n’est pas prévu d’extension de cette capacité de production sur le site de Fos-sur-Mer. CARBON a un plan industriel moyen et long terme qui prévoit le déploiement d’autres giga-usines en Europe.

– Les 490 000 T de produits entrés et sortis sont-elles à diviser ou à multiplier par 2 ? (490 en entrées + 490 en sorties ?)

CARBON génèrerait une circulation de marchandises (matières premières, matériaux, composants et produits finis ou semi-finis) dont le volume annuel s’établirait à environ 490 000 tonnes en cumulant entrée et sortie. À ce jour, la quantité de matière entrante est estimée à 270 000 tonnes qui seront approvisionnées par voie maritime en grande majorité. En sortie, ce seraient 217 000 tonnes expédiées principalement par voie ferroviaire et fluviale à terme.

– Carbon prévoit d’acheminer ses marchandises à raison de 50% par rail et 25% par voie fluviale (pg37) :
– Si la plateforme multimodale MODALIS ne se réalisait pas ? (pg 52) : Mutualisation du fret ferroviaire avec ASCOMÉTAL ou utilisation de la plateforme Terminal Ventillon ?

CARBON souhaite que la plateforme multimodale MODALIS puisse se réaliser. Dans cette attente, la société étudiera toutes les solutions alternatives (dont celle de la mutualisation ou de l’utilisation d’une autre plateforme multimodale).

– MODALIS prévoit aussi une zone de chargement pour 10 poids lourds (14 000 m²) ; il n’est donc pas certain que toutes les marchandises dirigées vers MODALIS soient acheminées par rail. Comment Carbon gère-t’il cet aspect ?

CARBON n’est pas maître d’ouvrage du projet MODALIS et ne dispose pas les détails du projet. CARBON souhaite privilégier le fret ferroviaire, maritime et fluvial pour à terme limiter le fret routier à 15% des volumes de marchandises. La plus-value de MODALIS pour CARBON concerne le report modal de la route vers le fer.

– Le site Carbon ne disposant pas de bord à quai, de quelle manières les marchandises seront acheminées vers les voies fluviales ?

Les premiers kilomètres jusqu’à la zone de chargement (qui n’est pas encore définie à ce jour mais sera située à proximité du site de production) seront effectués par des poids-lourds.

• Les stratégies de sorties marchandises par rail et fluvial sont dépendantes de facteurs de décisions extérieurs. Aux cas où ces projets de développement ne verraient pas le jour, combien de camions se retrouveraient sur nos routes ? (>500/jour)

En moyenne, les flux marchandises équivaudront à 66 poids lourds au total par jour dont près de soixante ne rouleront que quelques kilomètres en provenance ou à destination des terminaux maritimes, ferroviaires et fluviaux à proximité. Dans le cas hypothétique où CARBON serait amené à acheminer ses produits finis (en sortie) à 100% par la route, cela représenterait une trentaine de poids-lourds par jour. Notre hypothèse de travail actuelle est fondée sur 15% de fret routier à terme sur l’ensemble des flux sortie, soit moins de 5 camions par jour.

• Quelles synergies avec ses voisins industriels sont-elles prévues par CARBON dans l’avenir ?
• Quelles synergies avec ses voisins industriels sont-elles prévues par CARBON dès le début d’activité ?

Le site d’implantation de la future giga-usine a été déterminé au regard de nombreux critères qualitatifs et quantitatifs. Les synergies potentielles avec les acteurs industriels locaux en font partie.  CARBON a d’ores et déjà des échanges exploratoires avec les différentes industries de la zone afin d’évoquer les coopérations ou mutualisations envisageables, par exemple sur les réseaux de chaleur, sur le fret, etc. Bien entendu, le projet génèrera également des besoins en services divers qui passeront par des contrats de sous-traitance. CARBON s’inscrire pleinement dans l’écosystème industriel local, notamment au travers du Lab territorial Fos-Berre, de l’association PIICTO, du SPPPI PACA…

• Quelle quantité de matière type silicium vrac sera-t-elle stockée sur site ?

La matière première polysilicium (ultra pur, 9N) est absolument inerte et pas dangereuse et elle est stockée sur le site dans des sachets pour éviter toute dispersion et permettre le reversement aisé dans les creusets de fours.

Aujourd’hui, nous avons prévu une quantité maximale de polysilicium qui correspond à 3.25 semaines d’approvisionnement, et qui est de 447 tonnes. Dans l’optimisation future de notre chaîne d’approvisionnement, avec l’objectif de réduire l’espace de stockage utilisé, nous envisageons de réduire le stock de sécurité à 1 ou 2 semaines.

• Y aura-t-il du stockage de matières à l’air libre et si oui, lesquelles, pour quelles quantités ?

Non, il n’y aura pas de stockage à l’air libre.

• La station de tri et de stockage des déchets sera-t-elle dans un bâtiment clos et couvert ?

Les espaces de tri et de stockage des déchets seront couverts, et certains seront clos en fonction du type de déchets et des risques associés.

• Les bâtiments de production seront-ils dotés de cheminés, si OUI, de quelles hauteurs et avec quels filtres de réduction des émissions ? (<35m réunion publique du 12/09)

Le projet comprendrait trois vastes bâtiments de production, d’une hauteur approximative de 18 à 27 mètres, chacun étant dédié́ à une activité spécifique (le processus de production est décrit étape par étape dans la prochaine section).

Les bâtiments seront équipés d’un système de ventilation, d’épuration et d’extraction de l’air (avec filtrage) en continu, en premier lieu pour optimiser la qualité des produits (wafers, cellules, modules) et leur rendement. Des tours de refroidissement permettront de rejeter la vapeur d’eau (refroidissement des fours de fonte nécessaires pour la production des lingots de silicium) et des tours de lavage spécifiques permettront de traiter les effluents liés aux process chimiques (fabrication des cellules).

Les composés volatils organiques et inorganiques des gaz utilisés dans le cadre des process industriels seraient condensés sous forme liquide et épurés au sein de tours de lavage (absorbeurs-neutraliseurs). Les rejets résiduels de gaz dans l’atmosphère seraient donc maîtrisés et bien entendu soumis à des seuils limites édictés par l’autorisation d’exploitation. Les rejets liquides seraient quant à eux dirigés vers la station de traitement dédiée.

Un tour de lavage est appareil d’épuration destiné à absorber et à neutraliser les particules ou gaz toxiques ou corrosifs. En anglais, le terme correspondant est scrubber.

• La roubine sera-t ‘elle adaptée et protégée des effluents de process ? Où iront ces effluents ?

Dans le cadre du projet, la roubine sera protégée, nettoyée, valorisée et renforcée, notamment dans le cadre de la procédure d’évitement en matière d’impact environnemental. Cette roubine aurait pu être considérée comme une contrainte pour une implantation industrielle. CARBON a choisi d’en faire un atout pour la préservation et la valorisation de la biodiversité (écosystème unique qui mélange de l’eau claire et de l’eau de mer et dont la faune et la flore nécessite d’être protégée et renforcée). Cet espace naturel majeur contribuera à garantir un cadre de vie au travail favorable pour les salariés (espaces verts) et constituera un atout en matière de composition architecturale et d’intégration paysagère du projet.

À ce stade des études, il n’est prévu aucun rejet d’eau dans la roubine par CARBON.

• Quel est le programme de re-végétalisation de l’ensemble du site, quelle quantité d’arbre sera-t’elle replantée ? pg49 (Décarbonation naturelle et éviter le tout béton sur 64 hectares)

L’enjeu de protection de la biodiversité du site n’est pas de renaturer ou d’altérer la végétation présente. Au contraire, il s’agit d’éviter d’impacter les espaces naturels existants. CARBON évitera autant que possible de toucher au milieu naturel sur les espaces non artificialisés (50% de la parcelle de CARBON). Si CARBON devait intervenir sur le milieu naturel existant, ce serait pour la renforcer.

• Le broyage du Silicium sera-t ‘il réalisé à Fos ? (Non, réponse réunion publique du 12/09)

CARBON ne prévoit pas de broyage de silicium sur le site de Fos-sur-Mer. CARBON achètera du polysilicium déjà conditionné (en sachets) pour permettre le tirage des lingots monocristallins de silicium.

• La purification du silicium par four et traitements chimiques utilise des produits très nocifs ; quelles quantités d’émanations dans l’air et dans les eaux cela représente ?

CARBON ne produit pas de polysilicium. La première étape du process industriel de CARBON consiste en la fonte du polysilicium (purifié chez le fournisseur) au sein de fours sous vide à argon appelés “puller” CZ afin de tirer des lingots monocristallins;

• L’utilisation du four à argon (environ 1500°) provoquera des émissions ; pour quelles quantités et quelles précautions/filtres seront utilisés ?

Les fours de croissance des lingots (« puller ») sont des fours à argon (gaz inerte) sous vide qui génèrent une fonte. Ne s’agissant pas de combustion, il n’y a donc pas d’émission directe, en-dehors rejets ultra-résiduels d’argon dans le cadre de son recyclage (boucle fermée). Le circuit de refroidissement en eau de ces fours, comme des équipements de chauffe entrant dans le process de fabrication des cellules, génère de la vapeur d’eau (tours de refroidissement). La quantité d’eau évaporée est d’environ 1,3 million de m3 par an.

• L’utilisation de système de chauffage (four) entraîne des émissions de vapeurs d’eau, lesquelles devraient être récupérées et recondensées ; quels procédés seront mis en place par Carbon pour éviter ces émissions ?

Les tours de refroidissement permettent de faire baisser la température de l’eau de 33 à 27°C.

Des études sont lancées pour optimiser la condensation et récupération des vapeurs d’eau ainsi que la valorisation de la chaleur générée par ce processus.

• Les opérations de sciage, meulage, rodage, suivies par polissage provoqueront des poussières ; comment seront-elles captées et traitées ?

L’ensemble du procédé d’étêtage, tronçonnage et sciage au fil diamant est soumis à un traitement humide afin de récupérer les poussières de silicium qui seront ensuite traitées au sein du dispositif Zero Liquid Discharge (voir réponse dédiée) permettant la consolidation des boues et l’épuration de l’eau. Les déchets solides issus de ce procédé feront l’objet d’un traitement et d’une valorisation (recyclage) spécifique.

• Y-aura-t-il un stockage des boues sur site ? pour quelles quantités ? le stockage sera-t’il dans un endroit clos ?

Nous aurons des boues issues de la STEL qui contiendront des composants chimiques. Ces boues seront séchées puis valorisées ou traitées. À ce stade, les volumes sont en cours d’étude. Concernant les résidus dans l’eau, les traces seront mesurées et en dessous des limites autorisées. Les « kerfs », (la poudre de polysilicium) seront recueillis par filtration afin d’être spécifiquement traités et valorisés (recyclage).

• Quel est le détail des nuisances évoquées et prévues par CARBON ? (pg 31)

Il s’agit ici d’éviter les nuisances liées :

  • À la pollution lumineuse : Le projet serait conforme à la règlementation relative à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses. Les éclairages du site seraient choisis de façon à présenter un bon ratio luminance/ consommation électrique dans une démarche d’efficacité́ énergétique.
  • À la pollution sonore : les activités de l’usine répondraient aux exigences législatives et réglementaires en matière de nuisances sonores. Une modélisation acoustique sera établie dans l’étude d’impact afin d’évaluer l’incidence du projet sur la zone, en comparaison avec la situation initiale.
  • Au trafic : une étude du trafic comprenant un état des lieux, une projection des trafics futurs (en phase de travaux et en phase d’exploitation) et une analyse capacitaire serait réalisée. L’étude permettrait d’évaluer les trafics supplémentaires et le trafic attendus sur les axes définis en amont, aux heures de pointe (matin et soir) et d’évaluer le niveau de service et les réserves de capacité34 au droit des carrefours amenant au site. Le cas échéant, des mesures d’optimisation seraient proposées après validation

Par ailleurs, CARBON propose des mesures spécifiques visant à réduire les nuisances potentielles liées à la réalisation des travaux d’aménagement du site et de construction des bâtiments :

  • Mise en place d’une clôture (respectant les contraintes écologiques) de façon à empêcher les sorties intempestives des engins et des personnels de chantier ;
  • Balisage écologique du chantier, en complément du système de clôture, le démarrage effectif du chantier de façon à réduire les risques de perturbation ou destruction des habitats et espèces sensibles non directement concernées par les travaux ;
  • Limitations d’envol de poussières, notamment au travers d’un nettoyage régulier des voiries et chaussées, d’une aspersion de la zone de travaux lors des périodes sèches prolongées, d’un schéma d’organisation et de suivi d’évacuation des déchets inertes ;
  • Stockage des produits liquides pouvant présenter un risque sur rétention ;
  • Interdiction de la maintenance des engins de chantier sur le site ;
  • Présence d’un « kit antipollution » comprenant du matériel absorbant, des pelles et seaux… ;
  • Mise en place par les entreprises intervenantes d’un Schéma d’organisation et de suivi de l’élimination des déchets de chantier permettant un tri des déchets, leur élimination ou recyclage dans des centres adaptes ;
  • Réutilisation au maximum sur le site des déblais issus des travaux de terrassement afin de limiter les quantités de déchets inertes expédiés hors site
  • Optimisation de la gestion en eau issue du réseau du Grand port maritime de Marseille, qui servirait essentiellement pour la fabrication du béton. Aucun prélèvement d’eau ne serait réalisé dans les eaux souterraines ou superficielles (mer et cours d’eau). La phase travaux n’aurait donc pas d’impact notable sur la ressource en eau.

• Quels seront les moyens de suivi et de surveillance du site pendant les phases travaux et exploitation, accessibles aux associations de contrôle ?

Le temps de concertation continue sera l’occasion de travailler sur un dispositif d’information chantier et des moyens d’information des associations après la mise en service.

• Quelles compensations pour les habitants de Fos-sur-Mer en contrepartie des dégradations, sont-elles prévues ?

Il n’est pas du ressort de CARBON de déterminer de possibles compensations pour les habitants de Fos-sur-Mer. CARBON entend avoir un minimum d’impact sur la qualité de vie des habitants de la zone.

Néanmoins CARBON s’engage à participer aux échanges avec les autorités compétentes pour limiter, voire éviter, les conséquences directes ou indirectes liées au projet.

• Les EAUX :
– les prélèvements en eau douce pour les besoins ménagers et des salariés (55 000m²/an pg51) seront-ils contrôlés à l’aide de compteurs ? (Contrôle des prélèvements dans la nappe phréatique)

Oui.

– « Les eaux ménagères et la station d’épuration dédiée » (pg 50) Cette station d’épuration serat-elle sur site et dans un endroit clos ?

Oui, elle sera sur site. Sa composition exacte est en cours d’étude.

– Traitement des eaux pluviales (en toiture en particulier) pg51. Cela comprend-il les eaux de ruissellement et celles des ombrières ?

Les eaux pluviales des toitures et ombrières et les eaux pluviales de voirie feront l’objet d’un traitement différencié, puisque les secondes doivent être filtrées.

• Les GWc : L’ensemble représente 8.5GWc (5 de cellules + 3.5 de modules) pg11. À quoi le comparer ? S’agit-il de la production électrique possible des panneaux produits lorsqu’ils seront en phase de fonctionnement/utilisation, ou bien d’autre chose ?

Nous produirons 5GWc de cellules (c’est à dire 525.000.000 cellules, chaque cellule étant à un peu moins que 10Wc). Nous en assemblerons la majorité en modules nous-mêmes (70%), ce qui correspond au chiffre de 3.5GWc en panneaux. Nous vendrons les 1.5GWc de cellules restantes à d’autres fabricants et assembleurs. Il convient de noter que la cellule est un produit semi-fini.

Une surface photovoltaïque d’un watt crête peut fournir un watt de puissance dans des conditions optimales d’ensoleillement et de température au sol. Ces conditions correspondent à des valeurs standard d’essai et permettent de mesurer le potentiel de production « idéale » d’un panneau.

5GWc représentent, en France, entre 5000 et 7500 GWh par an en fonction de l’implantation géographique, de l’ensoleillement, de l’inclinaison et de l’orientation… En prenant la fourchette haute, cela représente la consommation annuelle d’une ville de 3 millions d’habitants.

• À quelle entreprise de la ZIP peut-on comparer cette unité de puissance de 8.5 GWc ?

Cette comparaison n’est pas possible. CARBON produit des composants (cellules et modules solaires) qui produiront eux-mêmes de l’énergie. 5GWc représentent, en France, entre 5000 et 7500 GWh par an en fonction de l’implantation géographique, de l’ensoleillement, de l’inclinaison et de l’orientation… En prenant la fourchette haute, cela représente la consommation annuelle d’une ville de 3 millions d’habitants.

R. MEUNIER, Président de l’association MCTB Golfe de Fos Environnement

Nous vous remercions pour votre participation à la concertation. 

Jean-Luc P.

L’approvisionnement en eau pour la production est estimée à 3 milliards de m3 (article La Provence vendredi 3 mars 2023).
Ce volume à priori annuel proviendra de quelle source (Rhône, Durance, nappes phréatique de la Crau, Société du Canal de Provence, désalinisation de l’eau de mer)?

Nous vous remercions pour votre participation à la concertation. 

Le réseau d’eau public industriel du Grand port maritime de Marseille (GPMM) permettrait de desservir la future usine CARBON. Cette eau est pompée dans le canal historique d’Arles, la station de pompage est située à̀ Bouc précisément.

Ce canal prend sa source dans le Rhône au niveau d’Arles et est équipé d’un barrage anti-sel en aval de la station afin d’éviter les remontées d’eau de mer. La capacité annuelle de la station est de 45 millions de m3 d’eau non potable parmi lesquels 25 millions sont déjà distribués.

À ce jour, le besoin en eau brute et potable de l’usine est estimé à 2,7 millions de mètres cube par an. Sans optimisation des circuits en eau et rationalisation des besoins, la consommation annuelle de CARBON aurait été de plus de 8 millions de mètre cube par an. CARBON travaille encore à l’optimisation de la consommation d’eau.

À titre de comparaison, le débit du Rhône s’élève à 147,7 millions de mètres cube d’eau par jour (soit 6,156 millions de mètres cube par heure) et l’Étang de Berre contient près d’un milliard de m3 d’eau.

 

Eric F.

Comment est financé le projet (1.5 milliard)?
Qui sont les investisseurs ?

Nous vous remercions pour votre participation à la concertation.

Le coût total pour cette première giga-usine est estimé par CARBON à plus d’1,5 milliard d’euros, dont environ 1,3 milliard pour les seules dépenses d’investissement liées à la construction et à l’équipement des installations industrielles.

CARBON a chargé un cabinet de conseil international de préparer un rapport d’affaires indépendant qui a permis de valider la thèse d’investissement, la compétitivité d’une giga-usine européenne, les choix industriels et technologiques, les perspectives côté marché, les données en matière de chaîne d’approvisionnement et de consolider le modèle et le plan d’affaires de la société.

La stratégie de financement du projet CARBON repose sur une augmentation progressive des moyens et des actifs grâce à un mix de sources de financement :

  • Des levées de dette bancaire assorties de garanties de l’État ;
  • Des crédits d’impôts et subventions publiques à l’échelle territoriale, nationale et européenne, grâce au soutien des collectivités locales, de l’État et de l’Union européenne :
  • Territoriale : Les collectivités locales (Région Sud, Métropole Aix-Marseille-Provence) financeraient le projet à travers différents programmes. La Région Sud a d’ores et déjà délibéré sur une première enveloppe de subvention et annoncé son soutien à hauteur de 15 millions d’euros. Un dossier « Fonds de Transition Juste » est également en cours d’instruction.
  • Nationale : L’État financerait le projet grâce à différentes enveloppes dans le cadre du programme France 2030. CARBON devrait également bénéficier du futur crédit d’impôt « industrie verte » (C2IV) et serait éligible au crédit d’impôt « recherche » (CIR).
  • Européenne : L’Union européenne financerait le projet entre autres dans le cadre du Fonds Innovation et de futures poches de financement public européennes en cours de construction pour soutenir les industries stratégiques pour la décarbonation.
  • Des levées de fonds propres et quasi-fonds propres, avec des investisseurs publics et privés. Les levées de fonds prévues pour le projet se feront en deux temps :

CARBON est actuellement dans une première phase de levée de fonds qui a pour objet de consolider et sécuriser le projet et de préparer les prochaines étapes en tenant le calendrier. L’objectif est de réunir 85 millions d’euros de nouveaux fonds propres, dont un quart serait apporté par deux des actionnaires fondateurs, afin de financer :

  • La montée en puissance de l’équipe et la structuration de la société ;
  • Les dépenses d’investissements liées à la ligne pilote et au FabLab (Laboratoire industriel pour lequel CARBON collabore avec le commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), l’Institut national de l’énergie solaire (INES) et un écosystème d’équipementiers français et européens, afin de développer ses premières activités de R&D (recherche et développement) et de pré-industrialisation.) ;
  • Les dépenses d’investissements préalables nécessaires pour permettre la décision finale d’investissement (études, permis, foncier…).

CARBON est accompagné en co-mandat par deux banques d’affaires pour mener à bien le bouclage de ce tour de table financier, qui devrait aboutir d’ici l’automne 2023. Le groupe CMA-CGM, via son fonds énergie, a d’ores et déjà annoncé sa volonté d’y participer en juin dernier.

La seconde levée de fond aurait lieu en 2024 et permettrait de boucler le financement de l’usine, en complément de la levée de dette et des financements publics. Elle permettrait dans la foulée de lancer les travaux de construction et la montée en puissance de l’usine.

Il est à̀ noter que les banques publiques pourraient, sous certaines conditions, participer au financement : Bpifrance par une prise de participation minoritaire dans la future société d’exploitation, et la Banque des territoires par une intervention dans la future société immobilière.

Mathieu D.

Bonjour,
Félicitation pour ce projet.
Comme l’usine doit fabriquer des panneaux photovoltaïque et être équipé de panneaux photovoltaïque est ce que la production électrique serra supérieur ou égale a la consommation ?
Est ce qu’il est prévu d’utiliser cette énergie en courant continu pour limiter au maximum les perte énergétique ?
Est ce qu’il est prévu de de partager cette énergie avec le principe des smartgrid ?
Est ce que les bâtiments utiliseront d’autre énergie renouvelable ?

Cordialement,

Nous vous remercions pour votre participation à la concertation. 

Dans le cadre du projet CARBON, une partie des besoins électriques (entre 5 et 10%) serait couvert par l’auto-production issue des panneaux photovoltaïques installés sur le site (en toiture, en ombrière, etc.).

La majeure partie du besoin en électricité serait couvert par un raccordement électrique de 240MW, assuré par RTE (Réseau de transport d’électricité), co-maître d’ouvrage de ce projet. Dans un premier temps, la giga-usine bénéficierait d’un raccordement provisoire limité à 120MW la première année d’exploitation. Ensuite, au cours de la seconde année d’exploitation, un raccordement à pleine puissance à 240MW serait définitif.

CARBON prévoit un approvisionnement de son site industriel en électricité décarbonée.

Par ailleurs, CARBON serait disposé à envisager de nouvelles sources de production d’électricité́ sur le site de Fos-sur-Mer ou des synergies avec les usines avoisinantes (réseaux de chaleur…).

Johan V.

Il est évoqué la création de 3000 emplois directs. Est il envisagé de faire appel à des sociétés de sous traitance ? Si oui quels corp de métiers Carbon souhaite créer dans ses rangs et lesquels sous traiter ?
Quel sera le ratio de sous traitance sur les 3000 emplois créés ?

Nous vous remercions pour votre participation à la concertation. 

En effet, le développement des activités de la première giga-usine à Fos-sur-Mer permettrait de créer plus de 3000 emplois directs et de nombreux emplois indirects.

Des profils de postes variés seraient proposés (de bac-3 à bac+8) au sein même de l’usine : des opérateurs, des techniciens, des agents de maitrise, des ingénieurs, des cadres, des postes commerciaux et administratifs…

Pour que le projet bénéficie au mieux à̀ l’économie locale, des échanges ont déjà été engagés avec le tissu académique, les acteurs de l’emploi et de l’insertion pour définir une politique de recrutement et de formation adaptée au territoire. Coordonner et associer les différents acteurs de la filière solaire dans la région pourrait permettre de faire émerger un nouveau pôle d’attractivité et de compétitivité de rayonnement euro-méditerranéen.

Cette dynamique de création d’emplois participerait à faire de la Région Sud une des régions pionnières en matière d’innovation écologique et de production d’énergies renouvelables.

En complément, les activités de la future usine pourrait générer de nombreux emplois indirects. D’abord en phase chantier, la construction de l’usine génèrerait environ 1000 emplois. Des discussions sont d’ores et déjà engagées avec les acteurs du territoire. Ensuite, pendant la phase d’exploitation, la giga-usine fonctionnerait en partie grâce à des prestataires notamment sur les questions de restauration, de gardiennage, d’entretien des espaces verts, de maintenance technique et industrielle…

Une réunion publique thématique prévue le mardi 3 octobre à Istres (auditorium André Noël à l’Hôtel de ville) traitera des sujets de l’emploi et de la formation liés au projet CARBON.

Maximilien P.

J’adore le projet et je le soutiens totalement. Ma proposition est la suivante, avec l’arrivée d’un RER métropolitain sur Aix Marseille, il faudrait songer à la venue de tout les travailleurs via des modes de transports en communs.

Autrement je trouve ce projet formidable et je pense même que les ambitions politiques doivent être là pour soutenir la reindustrilisation de cette zone.

Nous vous remercions pour votre participation à la concertation.

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